Depuis l’annonce d’un cas présumé de viol d’une fille de 13 ans par un gendarme, la semaine dernière au quartier Sinanya, les suspicions fusent tant au sein de la famille de la victime mais aussi chez les organisations de défense des droits des femmes sur la lumière de ce dossier. Face à cette situation, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kindia Damou Camara, a tenu une conférence de presse ce mercredi 21 décembre 2022 pour apporter quelques précisions.
A l’entame, la famille de la victime avait évoqué une grossesse provenant de ce viol. Après examens à l’hôpital, cette hypothèse est écartée selon le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kindia.
« D’abord je tiens à préciser la version de grossesse est écartée. Elle a été examinée à l’hôpital et les examens n’ont pas établi qu’elle est en grossesse. Mais tout de même la fille pointe du doigt le gendarme comme étant son violeur et de façon répétée. Alors le gendarme aussi a été interrogé, la procédure est presque prête donc demain ou après-demain plus tard ça va nous parvenir au tribunal et nous allons donner suite à l’affaire » annonce-t-il.
Certains citoyens accusent tout de même le parquet de ne pas diligenter cette procédure car le présumé auteur est un gendarme. Une affirmation que rejette du revers de la main le procureur « ça été une procédure diligente. Je le rappelle très bien c’était le vendredi qu’ils sont venus me voir donc samedi et dimanche il n’y avait pas de travail. Après lundi, mardi, mercredi la gendarmerie a presque terminé l’enquête, alors si on dit qu’il n’y a pas de diligence je pense que c’est une accusation gratuite » indique-t-il.
La famille de la victime et certaines ONG de défense des droits des femmes s’inquiètent que le mis en cause prenne la fuite. Damou Camara a rassuré en ces termes « un gendarme, un militaire ne peut pas fuir du territoire national. Il n’ira nul part il est là. Et puis c’est un présumé auteur, il n’est pas coupable d’abord. Il ne faudrait pas que les gens pensent qu’il est automatiquement condamné. Ce sont des voisins de la famille qui l’accusent et lui rejette l’accusation donc il est question de les faire venir les écouter de façon contradictoire pour voir est-ce que les faits qui lui sont reprochés tiennent ou pas » recadre-t-il.
Au terme de cet entretien, le procureur appelle la famille de la victime et les ONG de défense des droits des femmes au calme et à la retenue. Il les invite surtout à avoir confiance que la justice fera bien le travail et aucun coupable ne bénéficiera des faveurs.
Mamadou Samba Diallo 620135213