Les autorités de la commune rurale de Tanènè dans la préfecture de Boké n’arrivent toujours pas à faire fonctionner le marché local. Construit à travers le fonds FODEL et l’ANAFIC depuis maintenant deux ans, l’édifice se trouve à date abandonné malgré les multiples efforts des autorités municipales. Les femmes de la localité évoquent plusieurs raisons notamment la mauvaise orientation des fonds alloués à la construction de ce marché.
Situé à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de la préfecture, le marché de Tanènè est à sa deuxième année depuis la fin des travaux de construction et de son inauguration par les autorités communales à travers un financement du fonds de développement économique local. L’édifice n’a jamais été utilisé, malheureusement, les conseillers communaux sont tous dissous et cela depuis deux mois. Le secrétaire général Amadou Kaba s’est exprimé sur la situation « les gens ne sont pas habitués, on a fait l’inauguration du marché et les lundis de faire un marché hebdomadaire, on a appelé les villages environnants pour qu’ils s’habituent à venir chaque lundi pour un marché » a-t-il dit.
Bâti sur un grand espace composé de deux hangars et des magasins, le lieu semble être bien approprié pour faire du commerce. Mais les femmes de la localité soulignent d’autres soucis auxquels elles sont confrontées comme raison pour le fonctionnement de ce marché. Ramata Danso vendeuse d’huile de palme apporte des précisions « il n’y a pas d’affluence là-bas, c’est pourquoi le marché tarde à être fonctionnel et c’est trop loin, on ne peut pas partir rester pour rien » a-t-elle informé.
Allant dans le même sens, Aminata Manet une autre femme de la localité soulève problème de transport « ce n’est pas un refus pour nous de rejoindre ce marché mais c’est très loin, pour rejoindre là-bas on paye le transport et il faut forcément payer le transport des marchandises aussi et cela nous coûte cher » a-t-elle expliqué.
Le marché de Tanènè végète désormais dans les herbes et ne bénéficie d’aucun entretien. Il ne bénéficie d’aucun entretien de la part des autorités locales.
Seydouba Bangoura 620 236 416
