L’organisation Internationale pour la Migration en Guinée a présenté ce mercredi 08 juin 2022 à Conakry, l’an 02 des résultats du programme Migrants As Messenger. Cette cérémonie a connu la présence de plusieurs acteurs de la société civile, des jeunes Migrants de retour, des potentiels migrants et autres acteurs qui s’intéressent à cette problématique.
Migrants As Messenger est un programme mis en œuvre par l’OIM en partenariat avec le gouvernement guinéen et les partenaires de la communauté locale, de la société civile. Il vise à informer et à sensibiliser la jeunesse sur les dangers liés à la migration irrégulière. Durant cette journée de restitution, des jeunes migrants de retour issus du programme MaM ont fait des prestations scéniques pour dénoncer la Migration irrégulière.
Selon Mme Anna cheffe de mission de l’organisation Internationale pour la Migration en république de Guinée, cette journée vise à mettre en connexion ces couches sociales afin de freiner la migration irrégulière.
« C’est de donner la parole aux migrants de retour et les jeunes pour partager leurs expériences et passer des messages clés notamment pour la jeunesse guinéenne sur les risques de la migration irrégulière. C’est un projet qui a réussi à passer des messages clés mais avec une approche participative avec les jeunes et les migrants jeunes qui s’impliquent dans les arts, dans la technologie, les moyens de communication » explique-t-elle.
Cette journée a pour but de conscientiser la population guinéenne sur le devenir des migrants de retour qui sont souvent stigmatisés dans la société. El hadj Mohamed Diallo volontaire de Migrant As Messenger, migrant de retour apporte quelques explications « c’est d’expliquer les dangers liés à la migration irrégulière et l’histoire après la migration car beaucoup pensent du côté négatif aux migrants de retour. Donc c’est de montrer après ce retour, ce que ces migrants sont devenus, ils font des activités génératrices de revenus. Ils ont accepté d’être humiliés, stigmatisés et aujourd’hui ils sont devenus des modèles de réussite. Le M.A.M a employé 14 jeunes dont 12 migrants de retour et 02 potentiels migrants et l’accompagnement de deux projets des potentiels migrants » se réjouit-il.
Bah Fatoumata Binta potentielle migrante, membre de MaM a donné les motifs de son désistement « avant de rencontrer MaM je voulais partir irrégulièrement à l’extérieur. Mais quand OIM est partie à Boké pour une formation, on nous a recruté et on nous a sensibilisé. Les témoignages des migrants de retour m’ont finalement découragé. Aujourd’hui M.A.M m’a apporté beaucoup de choses dans ma vie professionnelle, je me suis formée dans l’audiovisuel » dit-elle.
L’OIM envisage de continuer le MaM acte 3 en partageant les résultats de ce réseautage, impliquer les communautés locales et les acteurs qui s’intéressent aux questions migratoires.
Hasso Bah