L’école régionale des arts et métiers de Boké, une institution de formation technique et professionnelle construite par l’ancien gouvernement est déjà fonctionnelle depuis maintenant deux ans, et plusieurs cours sont déjà enseignés. Malheureusement le centre est confronté à un manque criard d’électricité pour les travaux pratiques des étudiants. Même si les ateliers sont suffisamment équipés, difficile pour les apprenants de se former efficacement car les équipements sont configurés dans un langage chinois.
L’école régionale des arts et métiers ERAM en abrégée, est une institution de formation professionnelle et technique, composée d’un restaurant, d’un bâtiment administratif, deux bâtiments R+1 avec un total de 16 classes, un amphithéâtre et quatre grands autres bâtiments de dix salles qui abritent les ateliers de pratique. Les différents ateliers sont tous globalement équipés, à savoir: Les ateliers de l’électricité électronique, industrielle et l’électricité automatisme. L’atelier de fraisage, les ateliers de froid climatisation, les ateliers d’ajustage et tournage, les ateliers de rectification enfin pneumatiques et hydraulique. Le tout bâti sur un espace de 6 hectares avec un espace réservé à la pratique du basket-ball.
Samuel Mansaré, DG du centre, décline les formations offertes dans cette école « L’ERAM de Boké il vous souviendra qu’on a ouvert l’année dernière seulement, nous avons ouvert avec trois filières, il y a la filière électricité industrielle, la filière mécanique générale et maintenance et la filière froid et climatisation, mais avec des enquêtes déjà menées sur le terrain à Boké, d’autres filières vont bientôt ouvrir, il s’agit de la filière électromécanique des systèmes automatisées et filière conducteur des travaux » informe-t-il.
Malheureusement le besoin en termes d’électricité se fait sentir dans cette institution d’enseignement technique et professionnelle, alors que cette denrée est une nécessité dans la formation des étudiants. En plus, les équipements de pratique se trouvant dans les ateliers sont tous de marque chinoise, difficile pour les formateurs de déchiffrer les notices pour la formation des étudiants. Chose que regrette globalement les formateurs, formés au Maroc sur des machines de marque française. Ce problème est la remarque presque dans tous les départements. En fabrication mécanique ou mécanique générale, ce sont les mêmes problèmes soulevés par les formateurs Boubacar Kanté à la fois chargé des stages et Alfred Gbogbomou qui demandent une mise à niveau sur ces appareils auprès de l’Etat.
Housseinatou Camara étudiante en 2ème année électricité industrielle donne son appréciation sur le niveau de la formation, mais elle déplore le manque de courant avant d’interpeller l’État « les cours se passent bien, on a des bons formateurs mais le manque de courant nous fatigue, parfois c’est notre DG et nos formateurs qui mettent le carburant pour faire les séances pratiques, si l’Etat peut nous aider à avoir le courant ou payer le carburant pour nous, ça va vraiment nous aider dans notre formation qui se fait par approche, par compétence et nous avons plus d’heure en pratique qu’en théorie » Plaide-t-elle.
L’ERAM de Boké est située à une distance estimée à trois kilomètres de la route nationale et à 6 km du centre-ville. Ce qui rend quelque peu difficile son accès comme le souligne Housseinatou « comme vous pouvez le constater c’est la poussière sur la route et si c’est pendant hivernage c’est la boue tout au long de la route » ajoute-t-elle.
Les écoles régionales des arts et métiers sont faites pour apporter une solution réelle à la question de formation et d’employabilité des jeunes. La plupart des recrutements, notamment dans les entreprises minières exigent un certain nombre de compétences dont la plupart des jeunes de la localité n’ont pas.
Seydouba Bangoura 620 236 416