L’arrêt spontané des activités de la société UMS membre du consortium SMB installée dans la sous-préfecture de Kolaboui fait plusieurs jours. Cette suspension que d’aucuns qualifient de fermeture, inquiète la population du Kakandé. Les jeunes leaders et représentants de la communauté décident de prendre cette situation en main pour tenter de désamorcer cette crise. Ce lundi, ils ont organisé un point de presse à la base vie de Malapouya pour plaider à la reprise du travail et appellent les deux parties à s’entendre.
UMS fermée et quadrillée depuis quelques jours inquiète la communauté de Kolaboui. Durant cette rencontre organisée par les jeunes et femmes leaders de cette localité, on pouvait lire sur des banderoles « action pour le développement communautaire évitons le pire comme à Zogota et Fria’’, ou encore ‘’non à la fermeture des entreprises à Kakandé ».
À tour de rôle des messages de sensibilisation ont été véhiculés dans toutes les langues de la localité. Djenabou Diakité femme leader est l’une des organisatrices « notre souci aujourd’hui c’est de prendre nos enfants d’ici, mais pratiquement on n’a pas eu cette chance à 100%, il n’y a que 10% de la population d’ici, les gens sont d’ailleurs, mais on a accepté tout cela, aujourd’hui ça tendance de fermer, et si ça ferme nos enfants deviendront des délinquants et ça ne nous arrange pas. On a vu le cas de Fria, le cas de Zogota. D’après les informations qu’on a recoupé, les gens sont payés comme salaire de base à quatre millions, quatre millions Cinq-Cents, vous imaginez quand vous payez un enfant d’ici à 2 millions ou 3 millions mais il va prendre, aujourd’hui c’est déplorable qu’on voit que cette société elle est fermée. A ces sociétés dorénavant avant de recruter de se référer à la base » a-t-elle souhaité.
Aminata Keïta aussi une mère de famille fait une proposition au président de la transition d’accepter de les recevoir afin de le soumettre les besoins de la communauté impactée de Boké « nous les impactés, voulons que le président de la république accepte de nous écouter et nous recevoir, ici c’est nous qui souffrons, nos enfants ne travaillent pas mais on a l’espoir. On a appris que cette société veut fermer ça va nous inquiéter et nous on n’acceptera pas cela » a-t-elle expliqué.
Djenabou Diakité, une autre mère de famille et citoyenne de la localité a pour sa part lancé un message de retenue à l’endroit des communautés avant de solliciter la reprise des activités à UMS « à la communauté de Boké de faire preuve de retenue, ce n’est pas notre souhait que cette société ferme, nous demandons aux patrons de rouvrir» a-t-elle plaidé.
Selon Tibou Diaby l’un des principaux organisateurs, le collectif compte animer un autre point de presse à la base vie de Kaboye les jours à venir. La rencontre a pris fin par une bénédiction des sages de la localité et chacun d’eux souhaite la reprise des travaux.
Seydouba Bangoura 620 236 416