Assurer l’assainissement de l’ensemble des locaux du centre de santé de Kolaboui y compris les travaux de prise en charge des malades par ces médecins stagiaires est le point de discorde entre la directrice générale dudit centre et le personnel. Les stagiaires affirment avoir beaucoup de charges et s’opposent à cette attitude de Djenné Condé, ils demandent le recrutement d’une fille d’assainissement. La directrice est catégorique et les renvoie tous à la maison, alors que le centre présente une image assez délétère.
Ils sont près de 20 stagiaires infirmiers d’Etat de l’hôpital sous-préfectoral de Kolaboui à s’opposer à la décision de Djenné Condé directrice du centre. L’instruction donnée par ce médecin à ses stagiaires au-delà d’appliquer leur rôle d’apprenant dans le domaine de la santé, est aussi d’assurer l’assainissement et toutes les autres tâches du centre. Les stagiaires veulent bien appliquer les travaux liés à leur profession mais jamais l’assainissement des lieux, et demandent à Djenné condé de confier cette tâche à un individu uniquement recruté pour cette fonction.
Cette réponse n’est pas du goût de la directrice et renvoie tout le groupe. La mairie informée de la situation a dépêché le vice-maire pour résoudre le problème mais la directrice campe toujours sur sa position. Cherif Bah s’enflamme « s’il y a incompréhension entre toi et tes travailleurs, en tant que vice maire à votre insu j’ai dit aux stagiaires de travailler que c’est moi qui ai donné l’instruction, et quand vous êtes arrivé vous avez dit aux enfants de quitter, je pense que quand je donne les instructions tu dois appliquer en attendant qu’on ne fasse une assise » lâche-t-il.
Djenné condé n’est pas prête à reculer tant que les stagiaires ne sont pas d’accord pour assurer l’entretien et l’assainissement de l’édifice, avant de révéler qu’elle est derrière la commune depuis des années pour les aider à trouver quelqu’un qui va s’occuper de l’entretien du local « s’ils ne font pas l’assainissement ils vont partir, je n’ai pas un homme de nettoyage, c’est vrai que ce n’est pas l’infirmier qui doit faire le nettoyage mais on n’a pas le choix, depuis trois ans on est derrière la commune pour nous trouver quelqu’un qui va s’occuper de ça impossible, je détiens encore les copies ici » s’appuie-t-elle.
L’image que présente l’hôpital n’est pas aussi honorifique alors que cette femme gère ce centre depuis maintenant 20 ans A l’intérieur des différents services de l’hôpital c’est une image délétère qui est visible. Fatoumata Binta Diallo une des stagiaires commente l’état dans lequel ils se trouvent « nous travaillons dans les conditions difficiles, vous avez vu nous-même nous reconnaissons que les patients qui viennent se faire soigner font face à un risque de contracter d’autres maladies » affirme-t-elle.
Les conditions environnementales du centre n’encouragent pas les citoyens de Kolaboui de se rendre à l’hôpital de Kolaboui indique Mariam Fofana, citoyenne de la localité « pour rentrer dans ce centre il faut tenir le nez, ça sent mauvais, nos lits sont déchirés partout c’est la saleté, on se rend à l’hôpital pour se traiter mais si nous venons prendre la maladie c’est grave » s’inquiète-t-elle.
Visiblement, le centre de santé de Kolaboui se trouve dans un environnement très malsain. Les déchets d’ordures sont déposés un peu partout dans la cour, les lits de malade déchirés et très sales. Une odeur suffocante se dégage partout et aucun assainissement dans les latrines publics au dehors.
Seydouba Bangoura 620 236 416