A Kipé dans la commune Ratoma, des vendeuses se sont installées en bordure de route afin d’écouler leurs marchandises. Elles y sont depuis la démolition de leurs emplacements à Kaporo rail par l’ancien régime, jugés comme zone réservée. Dès lors, ces braves femmes rencontrent d’énormes difficultés à revendre leurs articles.
Après leur déguerpissement au marché de Kaporo rail, elles sont nombreuses ces femmes qui occupent le long du trottoir au bord de la route pour revendre. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il y ait un soleil de plomb, elles viennent à cet endroit pour écouler leurs articles.
Aïssatou Barry vendeuse au marché Harounaya Kaporo rail s’est installée il y a de cela trois ans après la démolition de son emplacement « depuis que le gouvernement a détruit notre lieu de vente vraiment nous souffrons. J’avais deux conteneurs cela fait trois ans tout est complètement gâté et maintenant nous sommes installées auprès de la route » indique-t-elle.
Cet état de fait ne permet pas à ces femmes d’avoir de la clientèle comme le témoigne dame Aïssatou Barry « les clients viennent petit à petit dés fois avec des voitures qui garent à côté et lorsqu’ils s’arrêtent la police routière vient les remorquer. Ceux qui remontent vers Bambeto font aussi escale et même ceux du quartier qui n’ont pas assez de moyens pour aller vers les autres marchés viennent acheter nos produits » dit-elle.
Maïmouna Diallo une autre vendeuse précise qu’elle n’a pas un lieu pour stoker sa marchandise, du coup elle est obligée de garder certains articles sur place malgré l’insécurité « pour la conservation de nos produits c’est ici même que nous les protégeons avec nos pagnes, parce que nous n’avons nulle part où faire rentrer nos marchandises même s’il y a le soleil ou la pluie car il n’y a pas de magasin, c’est au bord de la route ici que nous couvrons avant de rentrer et le lendemain ce que les animaux n’ont pas mangé, nous étalons pour y vendre » déplore-t-elle.
Les occupantes ont mené plusieurs démarches pour avoir un endroit où revendre mais en vain. Ce marché qui a été créé par ces femmes déguerpies du marché de Kaporo rail n’ont ni un bureau de marché, ni un magasin pour faire rentrer les marchandises après la vente de la journée, ni de latrines à plus forte raison un lieu de prière. Leur seule source de protection est celle divine. Elles invitent à cet effet, les nouvelles autorités de leurs venir en aide pour l’obtention d’un marché digne de nom.
Korka BAH 622 61 12 41