Femme entrepreneure, et présidente de l’ONG initiative femmes de Guinée, Dame Touré Fatoumata Camara s’est lancée ce dimanche 23 mai dans la culture de deux (2) hectares de maïs dans le secteur Toguiron, district de Yonkifon dans la préfecture de Coyah. L’entrepreneuriat agricole étant une passion pour cette brave femme, elle explique pourquoi le choix de Coyah pour cette action.
« Nous sommes dans un pays où se trouve les quatre régions naturelles. Nous avons la région de la Basse-Côte qui n’est pas reconnue comme une région favorable à la culture du maïs. Mais vu la saison pluvieuse, vu la densité de la pluviométrie, le maïs aussi reste une culture favorable à cette saison. Donc vous allez remarquer que même dans nos concessions à Conakry, il y a certains qui le font. Sinon la zone la plus favorable, c’est la zone de savane où la pluviométrie est de 800 à 1.200 millimètres vers le Nord de la Guinée, la Haute Guinée » a-t-elle expliqué.
Pour la brave femme, cultiver le maïs est une façon de donner un plus à l’alimentation « nous avons essayé de délimiter deux hectares pour essayer de mettre du maïs. Comme vous voyez nous avons commencé peut-être d’ici à demain nous allons terminer. Le maïs est dans notre culture alimentaire, pendant le ramadan si on n’avait pas assez de maïs en stock, en réserve, séché, pilé en farine, on n’aurait pas eu nos bonnes bouillies de maïs. Le maïs aussi sert dans l’alimentation des volailles, vous savez aujourd’hui on est en train de promouvoir l’élevage des poussins et c’est un ingrédient essentiel, primordial de l’alimentation de nos volailles ». a-t-elle notifié.
Pour sa part, Aboubacar Bangoura cultivateur explique le processus de la semence « après une semaine de la culture, on doit mettre l’engrais. En plus d’ici à deux ou trois mois, ça va commencer à donner du fruit et la récolte est prévue pour trois mois environs. Nous allons bien nous occuper de cette plantation, parce que ce n’est pas toutes les femmes qui peuvent avoir une telle initiative, si elle a eu le courage de se lancer dans l’agriculture et porter confiance sur la préfecture de Coyah, nous ferons tout pour l’honorer » a-t-il rassuré.
Pour valoriser l’entrepreneuriat agricole féminin, Dame Touré prévoit une formation de deux semaines dans la préfecture de Coyah avec les femmes de la localité.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour www.actualitefeminine.com