A Labé, les préparatifs pour la fête du ramadan se passent dans des conditions difficiles pour la plupart des fidèles musulmans. Au marché central, en passant dans les salons de coiffure et d’ateliers de couture, c’est le même refrain. La cherté de la vie et l’augmentation du prix des denrées alimentaires jouent considérablement sur les citoyens de Labé.
Rencontrée dans son salon de coiffure au quartier Madina Thyndel, Aissatou Diouldé explique au micro de notre correspondant basé à Labé comment elle accueille cette année les clients.
« Cette année encore je n’ai pas eu plus de trois clientes, je crois que cela est dû à la cherté de la vie. Les gens souffrent trop aujourd’hui même pour trouver à manger c’est difficile pour certaines familles » explique-t-elle.
S’exprimant sur l’impact de la COVID-19 sur ses activités, dame Diouldé poursuit en ces termes « cette pandémie a trop impacté nos activités. Aujourd’hui nous pouvons faire plus de deux semaines sans trouver même 30.000 et pourtant nous avons des charges. Par exemple moi j’ai un bébé d’un an et quelques mois si son papa n’est pas là c’est à moi d’épauler mon mari car c’est pour cela je travaille. C’est pourquoi je conseillerais à toutes les femmes qui préfèrent attendre tout de leur mari de cesser et de fournir assez d’efforts pour subvenir à leurs besoins quotidiens » dit-elle.
Si les salons de coiffure sont impactés par le manque de clients, certains ateliers de couture ne connaissent pas ce souci comme le témoigne maitresse Mariam Diallo qui a son atelier dans le quartier Konkola.
« Bien que la pandémie à COVID-19 est là, chez moi il n’y a pas eu de changement tout va bien. Mes clientes viennent toujours, seulement certaines clientes me demandent de diminuer pour elles et pourtant nous aussi au marché les prix ne sont pas du tout abordables. Tous les jours les prix varient donc c’est ce problème que nous avons ici » indique-t-elle.
Au marché central de Labé, des inquiétudes, des figures froissées de femmes avec des enfants en main se demandent comment trouver les habits de fête pour leur progéniture.
« J’ai six enfants sous mon toit qui me demandent tous les jours comment faire pour leurs trouver leurs tenues de fête et pourtant leur papa n’a pas les moyens pour les aider car il ne travaille pas maintenant et moi aussi c’est de l’eau que je suis en train de vendre c’est dans ça que j’essaie d’aider mes six enfants » larmoie cette dame qui a préféré garder l’anonymat.
Côté viande, le prix d’un kilo est de 50.000 GNF nous fait savoir une dame qui a acheté les six kg à 300.000 GNF et le kilo de pomme de terre est à 9000 GNF. Les prix restent pour le moment inabordables pour la majorité des citoyens de cette cité de Karamoko Alpha mo Labé.
De Labé Mamadou Lamarana Daralabe bah pour actualitefeminine.com 620132028 / 662992797