A quelques jours de la fête de l’aïd-el-Fitr ou la fête du ramadan, les différents marchés de la capitale sont inondés de fidèles musulmans pour s’approvisionner d’habits. Cependant, à cause de la crise sanitaire qui sévit actuellement la nation, les prix ne sont pas du tout abordables.
Au grand marché de Madina, clients et vendeurs discutent sur les prix des différents articles. Certains trouvent un terrain d’entente, d’autres par contre préfèrent aller ailleurs pour avoir un prix abordable. Oumou Sangaré vendeuse d’habits à Madina, explique pourquoi le coût élevé de sa marchandise «Nous sommes obligés d’augmenter nos prix. Lorsque nous partons chez nos grossistes ils nous disent que le conteneur est cher au port et donc au niveau de nous les détaillants forcément il y aura répercussion. Le prix varie entre 30.000 à 90.000 GNF pour les jeunes filles de 3 à 20 ans et donc il n’y a que des discussions pour la diminution alors que c’est impossible. Nous demandons au gouvernement de nous aider et à la population de comprendre que nous ne sommes pas à la base, c’est l’état actuel du pays » explique-t-elle.
Venue acheter des habits de fête pour ses enfants, Keïta Fatou a du mal à s’en sortir avec cette augmentation du prix des articles « vraiment les temps sont durs ! Le prix n’est pas abordable et il n’y a pas d’argent et sans cela nous ne pouvons pas satisfaire nos enfants ainsi que nous-mêmes. Je viens d’acheter des chaussures et quelques habits avec un prix qui varie, une robe qui était vendue à 20.000 GNF, aujourd’hui nous l’obtenons à 70.000 GNF, le prix d’une paire de chaussures qui était à 50.000 GNF s’obtient aujourd’hui à 90.000 GNF » larmoie-t-elle.
Avec cette situation, certains citoyens préfèrent s’abstenir de tous achats durant cette période de préparatifs de la fête de ramadan.
Korka Bah 622 61 12 41